Saint Jean d'Angely: Nuit blanche pour tableau noir

Publié le par nuit des écoles

Le collectif de défense de l'école publique, gratuite et laïque 17 s'est associé, vendredi, à « La Nuit des écoles », organisée sur tout le territoire.

Après une première réunion, le 16 janvier à Saint-Hilaire-de-Villefranche, des enseignants, les parents, les délégués de l'éducation nationale, des délégués syndicaux et plusieurs élus locaux ont voulu participer à des réunions publiques de sensibilisation et de concertation au soir du 13 février.

De nombreux tracts avaient été distribués sur les marchés où l'on pouvait lire les motivations de cette soirée d'action. Le collectif 17, qui ne revendique aucun leader, déclarant : « Sans être opposés au principe de la réforme de l'école, nous devons combattre celle de M. Darcos (1) ».

À Saint-Jean, 80 personnes se réunissaient à la salle Gambatta dès 20 h 30, tandis que sur le RPI Aujac (RPI Authon-Ebeon- Aumagne-Aujac), une soixantaine de personnes se sont installées dans l'école jusqu'à 1 heure du matin. On ne peut pas parler « d'occupation des locaux » car les autorisations avaient été demandées préalablement aux mairies concernées. Dans le canton de Saint-Jean, une réunion similaire avait lieu à Saint-Denis-du-Pin.

Partout, le débat tournait autour de plusieurs revendications principales : le maintien des réseaux d'aide aux élèves en difficulté par des maîtres (les « Rased », qui seraient menacés de disparaître), le rétablis- sement des deux heures hebdomadaires de classes supprimées, l'arrêt des suppressions de postes et le maintien des RPI en zones rurales.


L'inquiétude se manifestait aussi sur la création de jardins d'éveil privés payants pour les 2-3 ans, et sur la pérennité des IUFM (Institut universitaire de formation des maîtres). À Saint-Jean-d'Angély, on regrettait le manque de mobilisation des parents, malgré une communication tous azimuts : « Le problème de notre réunion, c'est qu'elle s'apparente à un mouvement syndicaliste professionnelle qui lutte contre les réformes », déclarait un intervenant. Françoise Mesnard, rappelant sa qualité de vice-présidente du Conseil régional de Poitou-Charentes chargée de l'enseignement supérieur, déclarait : « J'ai vu partout sur le canton, à la Benate, Antezant... des élus, parents, enseignants, défendre leur école publique laïque. Même si d'autres problèmes préoccupent la population, ce combat est légitime. »

Au milieu du public, Agnès Deslandes, conseillère municipale d'opposition, jugeait avec les membres du collectif que la politique actuelle s'orientait « vers le démembrement progressif du service public ».

(1) Xavier Darcos, ministre de l'Éducation nationale.


16/02/2009

http://www.sudouest.com/charente-maritime/actualite/saintonge/article/504589/mil/4178570.html

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