Le Post 7 et 10 juin

Publié le par nuit des écoles






"Nuit des écoles": vendredi, ces parents protestent en dormant

Contre les réformes Darcos dans l'éducation, ce collectif veut transformer 1000 écoles primaires en dortoir.

Ces parents vont-ils donner des cauchemars à Xavier Darcos, le ministre de l'Education Nationale? Face aux mesures prises par le gouvernement en matière d'éducation, un collectif de parents d'élèves, d'enseignants et d'élus appelle à occuper les écoles primaires dans la nuit de vendredi à samedi.

La nuit des écoles.
La nuit des écoles, le 13 juin.
L'opération a été lancée par des parents d'élèves et enseignants de Loire-Atlantique et s'étend maintenant à tout le territoire. Ils contestent les mesures Darcos (nouveaux programmes, réorganisation de la semaine scolaire, suppressions de postes, fichier central "Base élèves"...). Les protestataires, s'ils sont proches de la FCPE (Fédération de parents d'élèves) et du syndicat d'enseignants SNUipp-FSU, disent ne répondre à aucun mot d'ordre. "Nous sommes pour des réformes mais contre des réformes dangereuses" résume la coordination sur son site web.

Le collectif annonce avoir mobilisé près de 200 écoles, l'objectif: 1000 écoles occupées vendredi soir. Ils proposent aux parents, professeurs et élus "une soirée conviviale et citoyenne" pour "s'endormir en rêvant à une rentrée où les programmes seraient construits avec des professionnels, le rythme adapté et les élèves en difficulté aidés sur le temps scolaire par du personnel spécialisé".

Et hop ! Encore une initiative qui montre que l'union des parents et des enseignants s'organise, contre les mesures Darcos...



Écoles occupées: "J'ai passé huit nuits dans l'établissement"
Par La rédaction du Post , le 10/06/2008

Sur Le Post, Patricia explique qu'elle occupe l'école primaire de sa fille depuis plusieurs semaines avec d'autres parents d'élèves. 

Patricia habite Segré (Maine-et-Loire), depuis trois semaines elle participe à l'occupation bon enfant du groupe scolaire (maternelle et primaire) où est scolarisée sa fille. Avec d'autres parents d'élèves, elle prépare la nuit de vendredi à samedi, des occupations auront lieu dans toute la France. "Ça fait trois semaines que nous occupons l'école en permanence, jour et nuit. Nous sommes environ 25 parents, nous avons établi un planning. Depuis le début de la mobilisation j'ai passé huit nuits à l'école. Il y a même des enfants qui dorment là, ma fille est avec moi la nuit. Le mercredi matin elle est en pyjama dans son école, elle adore ça. Les cours se déroulent normalement, les enfants vont à la cantine, c'est très important."

Et comment ça se passe à l'école ?
"Les gens sont très motivés. Quand ils ont 15-20 minutes pour eux, les parents viennent tenir compagnie à la personne qui est à l'école. L'ambiance est formidable, il faut le voir pour le croire. On fait des barbecues, des grands repas. Il y a une entente formidable avec les instituteurs, on mange avec eux, on apprend à se connaître, ils nous soutiennent. Et on téléphone à la mairie tous les matins pour confirmer qu'on est toujours sur les lieux."

Qu'est-ce que vous demandez avec cette occupation ?
"Il n'y a plus de plaisir dans l'apprentissage, c'est du bourrage de crâne. On demande aux enfants d'apprendre deux fois plus en deux fois moins de temps. Par exemple, ils vont supprimer les cours du samedi matin. Les gamins en difficulté ne vont pas suivre jusqu'au collége à ce rythme, c'est plus des enfants mais des robots. Cette réforme n'est pas adapter à nos enfants, il faut l'annuler, on restera là tout le mois de juillet s'il le faut."

Et vendredi 13, comment ça se présente ?
"Une vingtaine de parents et autant d'enfants devraient venir passer la nuit à l'école, des enseignants aussi. On a prévu de regarder le match de l'équipe de France de football, de jouer à la belote, de faire un karaoké..."



Publié dans Revue de Presse

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